On peut profiter de la fin de saison pour faire le bilan de l’état du sol du potager. D’une part, on effectue une analyse chimique du sol et on mesure son ph et, d’autre part, on note les endroits problématiques observés au cours de l’été. Ces examens permettent d’apporter adéquatement les améliorations nécessaires et d’optimiser la récolte de la prochaine année.
Voici quelques faits à observer.
– Endroits où le sol demeure longtemps gorgé d’eau et où des flaques persistent après une pluie; il est possible qu’à ces endroits le sol soit trop argileux, trop compact et qu’il manque de matière organique .
– Endroits où quelques plants sont souvent desséchés; le sol ne retient pas suffisamment l’eau parce qu’il est trop sablonneux et qu’il manque de matière organique .
– Endroits où quelques plants sont rachitiques, plus petits et moins productifs que les autres; il s’agit probablement d’endroits où le sol est pauvre, carencé ou compacté.
– Endroits où des plants sont pourris; possibilité de la présence de champignons ou de bactéries dans le sol ou d’une asphyxie due à un sol qui se draine mal.
Un sol trop sablonneux sera pauvre en éléments nutritifs et ne retiendra pas l’eau. De plus, les éléments nutritifs apportés par les engrais seront rapidement lessivés avant que les racines n’aient le temps de les prélever. Les plants auront donc tendance à être carencés et desséchés. On peut améliorer un tel sol en lui apportant de la matière organique et en posant un paillis organique (de 5 à 10 cm d’épaisseur) durant l’été.
Pour améliorer un sol qui se draine difficilement, on peut cultiver les plants en planches surélevées (petites plates-formes de terre surélevée, ayant jusqu’à 30 cm de hauteur pour un sol argileux) . Si le sol est trop compact à certains endroits, c’est peut-être aussi parce qu’il est trop piétiné. Dans ce cas, on peut installer quelques pierres plates ou des pas japonais qui faciliteront la récolte et les travaux de jardinage.
Finalement, à l’automne, il est conseillé de bêcher grossièrement le sol (ameublir sur 20 cm de profondeur) et d’y mélanger une couche d’environ 5 cm d’épaisseur de compost, de fumier ou de terreau de feuilles mortes.