Désigner un emblème floral

Désigner un emblème floral

Depuis plus de cent ans, les provinces canadiennes ont choisi à même leur flore des espèces typiques en guise d’emblème floral . Au même titre que le drapeau et les armoiries, ces emblèmes jouissent d’un statut juridique particulier et sont inscrits dans la loi.

Ces végétaux emblématiques ont toujours été des espèces indigènes représentatives de la flore locale. Seul le Québec fit figure distincte en 1963 en désignant le lis blanc comme emblème. Toutefois, en 1999, l’iris versicolor fut consacré à titre d’emblème floral québécois. La logique nationale, qui veut que l’emblème soit une espèce sauvage présente sur le territoire qu’elle évoque, était ainsi rétablie.

Le rôle premier de ces emblèmes est de représenter symboliquement la communauté et son territoire. L’emblème permet également la mise en valeur du patrimoine naturel régional et les retombées sont tangibles à plusieurs égards.

Conservation : Les endroits naturels où croissent ces espèces acquièrent une valeur nouvelle qui aide à la protection des habitats.

horticulture : L’intérêt du public se manifeste par le désir de voir et de cultiver l’emblème floral dans les parcs publics et les jardins.

Tourisme : La présence massive de certaines plantes emblèmes dans le paysage constitue un spectacle grandiose lors de la floraison . Songeons à Tokyo et à Washington avec la floraison des cerisiers, et à Amsterdam avec les tulipes.

Au Québec, la désignation de l’iris versicolor semble avoir inspiré de nombreux regroupements et municipalités qui ont entrepris des démarches visant à reconnaître des emblèmes floristiques. Sachez qu’il est possible de procéder à l’enregistrement de sa fleur emblème auprès de la Fédération d’horticulture et d’écologie du Québec afin de confirmer l’exclusivité de son utilisation.