Les nouvelles ne sont pas bonnes. Les bourses s’effondrent. Les risques d’une récession mondiale sont de plus en plus réels. Heureusement, le jardinage sera toujours une valeur refuge! Il y a deux ans, l’Institut québécois du développement de l’horticulture ornementale – un organisme qui regroupe des experts-conseils en horticulture – a fait une étude très intéressante sur ce que ça coûte de jardiner. Les chercheurs ont interrogé des jardiniers amateurs, presque autant de femmes que d’hommes, des jeunes comme des retraités, sur leurs habitudes de consommation.
On y a appris que vous considériez les plantes comme des coups de cœur plutôt que comme des achats planifiés, mais que beaucoup de jardiniers amateurs étaient prêts à faire cent kilomètres pour se rendre dans une jardinerie spécialisée pour trouver la plante désirée. Que vous êtiez prêts à payer plus cher pour acheter des végétaux québécois parce que vous aimez le contact avec les producteurs que vous considérez comme des spécialistes.
On a aussi constaté que vous achetiez vos outils, terre, terreaux, engrais, et souvent vos annuelles, dans les grandes surfaces, mais que vous préférez vous procurer vos vivaces, arbres et arbustes dans les jardineries traditionnelles. Vous achetez vos semences surtout par catalogue et vous avez de plus en plus tendance à commander les nouveautés ou les variétés plus rares sur l’Internet. On y a appris aussi que la plupart des jardiniers achètent selon leur bourse et planifient à long terme les grosses dépenses, comme les services d’un paysagiste ou l’achat d’une piscine.
On y a aussi appris que vous n’aimez pas perdre des plantes dans votre jardin même si elles sont garanties. Que vous êtes méfiants et que vous fiez beaucoup aux sociétés d’horticulture, aux échanges entre amis et voisins; bref, vous comptez beaucoup sur les expériences des autres. Une grosse surprise a été de découvrir que vous n’êtes pas sensibles aux marques commerciales ni à la publicité en général, mais que vous êtes friands des circulaires et des guides d’horticulture. En général, vous vous gardez informés grâce aux magazines, aux émissions de télévision et, de plus en plus, à l’Internet.
Bref, je ne sais pas si vous vous êtes reconnus, mais ce que je sais, c’est que vous aimez jardiner parce que vous aimez les plantes et êtes sensibles à l’environnement, et que jardiner coûte beaucoup plus d’efforts que d’argent et que beau temps mauvais temps même en période de crise économique, il est possible de s’occuper de son jardin.