La saison des catalogues horticoles

La saison des catalogues horticoles

La lecture de catalogues horticoles est l’un de mes sports d’hiver préférés, après le pelletage (cette discipline m’a valu une médaille d’or aux Snowlympiques 2007 lorsque 5 mètres de neige ont enseveli mon entrée) . J’y consacre des heures, voire des semaines, en cette période de l’année que j’appelle affectueusement la «saison des catalogues». De novembre à mars, chaque jour ou presque m’apporte un nouvel exemplaire (hourra pour Postes Canada!) que je m’empresse de dévorer d’un bout à l’autre. Le phénomène est bien connu dans mon entourage : s’il a un catalogue à la main, Larry n’est disponible pour Personne.

Les meilleurs spécimens sont épais et comptent des centaines de pages. Peu m’importe qu’ils soient ou non en couleurs du moment que l’information y est détaillée. Le sport lui-même se pratique en position allongée, de préférence sur un divan ou sur un fauteuil inclinable, bien qu’on puisse aussi l’exercer au lit. Le choix appartient à l’athlète. Il exige une grande dextérité manuelle (séparer sans les déchirer les pages qui collent obstinément les unes aux autres relève de l’exploit) , une force physique de même qu’une endurance exceptionnelles, car il s’agit ici de lever et tenir un catalogue dans ses mains sans faiblir pendant les longues minutes de rêverie que suscite chaque inscription.

Parcourir un catalogue monstre en une seule session est donc un tour de force. Évidemment, il faut être un pro du multi-tasking pour bien lire ce genre d’ouvrage, car on doit apposer un papillon adhésif amovible sur chacune des pages intéressantes et surligner en couleur le nom de la plante qui nous attire, le tout pendant qu’on digère la description et compare les prix. Si n’importe qui peut faire du ski acrobatique ou du patinage de vitesse, peu de gens peuvent décoder un catalogue horticole d’une couverture à l’autre sans s’essouffler ni craquer.

C’est pourquoi je comprends mal le refus obstiné du Comité international olympique d’inclure la lecture des catalogues horticoles parmi les épreuves officielles. Après tout, c’est un sport universel et la seule discipline hivernale pouvant indifféremment être pratiquée en pays chauds ou froids. Les Jamaïcains et les Togolais y auraient autant de chances que les Américains et les Chinois… si ces derniers cessaient de gaver leurs jardiniers d’hormones (des hormones d’enracinement, m’a-t-on assuré entre les branches) .

À défaut d’être un sport officiel, il devrait en être un de démonstration. Qu’on l’essaie une fois, juste pour voir. Je confesse volontiers que s’il est passionnant à pratiquer, le regarder à la télé peut s’avérer moins excitant. À moins que la caméra soit placée derrière le lecteur, juste au-dessus de son épaule, de manière à ce qu’on puisse lire avec lui. Mais une chose est certaine : ce serait moins ennuyant que de regarder du golf. Et vous remarquerez que le golf n’est pas non plus un sport olympique, sans doute, dans son cas, parce que trop endormant.

J’en appelle donc à tous les jardiniers : faisons pression sur le CIO pour que notre sport préféré soit intégré aux Jeux olympiques d’hiver… et vive la saison des catalogues! dlr : vous n’êtes pas abonné à un catalogue? Ne vous privez pas du plaisir de découvrir de nouvelles et d’anciennes variétés . Voici quelques sites à consulter.

www.mlarochelle.net

www.pepinieriste.ca/

www.arbresenligne.com

www.rarexoticseeds.com

www.stokeseeds.com

www.canningperennials.com

www.champsfleuris.com

www.pivoinescapano.com

www.chapmaniris.com

www.horticlub.com/

www.lasocietedesplantes.com

www.pepiniereancestrale.com

www.pepinieregrangeverte.ca

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