Le compost théorique

Le compost est l’amendement parfait pour le jardin. Il ensemence le sol en microorganismes tout en le nourrissant. Il allège les sols trop lourds, ce qui favorise le drainage et l’aération. Il améliore la capacité de rétention d’eau et d’éléments minéraux des sols légers.

De plus, le compost en se minéralisant libère des éléments nutritifs assimilables à un taux qui convient bien aux végétaux. Trois éléments sont essentiels à la fabrication du compost : la matière organique, l’air et l’eau.

Théoriquement, toute matière organique peut être employée; cependant, lorsque le compost est destiné à des cultures alimentaires, une attention particulière doit être portée à la qualité de la matière utilisée. On devrait éviter d’employer des matières organiques potentiellement contaminées par des métaux lourds ou par des résidus de pesticides . On suggère également d’éviter de mettre au compost des plantes malades ou montées en graines .

Les matériaux le plus communément utilisés sont ceux qui résultent des activités de la maisonnée, soit les résidus de table et de cuisine, les plantes adventices, les feuilles mortes et les résidus de jardin. On emploiera de la terre ou du vieux compost comme activateurs.

Certains matériaux sont riches en azote, alors que d’autres le sont en carbone. Les matières azotées sont vertes et humides, alors que les matières carbonées sont brunes et sèches. Le secret consiste à créer un équilibre adéquat entre ces deux types de matériaux, en associant deux parties de matière carbonée pour une partie de matière azotée. Lors du montage du tas, on alternera : par exemple, 6 cm de feuilles mortes et 3 cm de résidus de cuisine.

L’air est essentiel à la respiration des microorganismes responsables de la transformation des matières organiques . On doit donc assurer au tas une aération maximale. La paille et les feuilles mortes favorisent la présence d’air dans le tas, et lors du montage, il faut disposer les matériaux de sorte qu’il se crée de la porosité à leurs interstices. On doit aussi éviter de trop humecter les matières.

Le volume du tas de compost joue aussi sur la quantité d’air qu’il recèle. Il devrait faire au minimum 1 m3 et jusqu’à 2 m3, pour un tas composé de feuilles mortes, de paille et de matériaux entiers. Jamais de limite de longueur. Le retournement périodique du tas permet d’y introduire de l’air.

En dernier lieu, les matières organiques doivent être humides à 50 %. Les matières azotées sont naturellement humides; ce sont donc les matières carbonées qu’on doit humecter. Lorsqu’on les compresse entre ses mains et que quelques gouttes d’eau s’en échappent, le taux d’humidité est propice… à la décomposition.