Les canicules estivales sont des périodes très stressantes pour les pelouses . Certains ravageurs – comme les punaises velues – adorent ces conditions et en profitent pour se multiplier, surtout si la pelouse est coupée trop court et fertilisée abondamment.
Les punaises velues sont de minuscules insectes noirs (de 1 à 3 mm) qui sucent la sève du gazon et créent ainsi des plaques de gazon jaune et mort. Pour prévenir une infestation, il faut conserver l’humidité au sol par tous les moyens possibles : irrigation, gazon long (8 cm) , terreautage au compost, etc. On peut tuer les punaises avec du savon insecticide après avoir arrosé abondamment pour les déloger de la couche de feutre. Ensuite, il faut réparer les dommages en sursemant avec des espèces résistantes à la punaise (gazon avec endophytes1, trèfle, thym serpolet, etc.) .
Les hannetons, eux, préfèrent les terrains secs et les pelouses courtes pour pondre leurs oeufs en juin et juillet. Les larves sont de gros vers blancs2 qui mangent les racines du gazon. Il est important d’éteindre les lumières extérieures durant la période de ponte, car cela attire beaucoup les insectes adultes en quête d’un emplacement idéal. Le seul moyen écologique de se débarrasser des vers blancs consiste à introduire des nématodes3 parasites dans le sol. Ces vers microscopiques pénètrent les larves et les tuent. Il est possible d’en acheter dans les jardineries. Il faut cependant appliquer les nématodes sur un sol détrempé et chaud (au moins 15 C) pour qu’ils soient efficaces. La mi-août et le début septembre offrent en général des conditions propices.
Les fourmis viennent au troisième rang des insectes les plus détestés dans les pelouses . On peut les contrôler en détruisant le nid avec de l’eau bouillante ou une solution de borax. Elles ne font cependant pas beaucoup de dégâts et ce sont d’excellentes prédatrices : elles se nourrissent entre autres des oeufs de hannetons!
Livre de références :
Smeesters, E., Daniel, A. et Djotni, A. Solutions écologiques en horticulture . Broquet, 2005, 198 p.