Le haricot haut en couleurs

Le haricot nain est la forme de haricot la plus commune, car il est facile à cultiver et très productif. Cependant, le haricot grimpant offre aux papilles une saveur sans pareille. De plus, il produit sans interruption jusqu’aux premiers gels tout en occupant moins d’espace.

Qu’il soit nain ou grimpant, le haricot (Phaseolus vulgaris) offre une grande variation de teintes, allant du vert foncé au jaune, en passant par toutes les gammes de violacées et de mauves qui malheureusement passent au vert à la cuisson.

Quoique le haricot vert grimpant Blue Lake demeure mon préféré, le Kentucky Wonder (vert) , les Merveilles de Venise et Neckargold (jaunes) , les Blauhilde et Red Noodle (mauve) méritent l’essai au jardin. Chez les nains, le Bush Blue Lake (vert) , le Royal Burgundy (mauve) et le Rocdor (jaune) retiennent l’attention.

La plupart des haricots modernes sont originaires d’Amérique, où les Amérindiens les cultivaient en compagnonnage avec le maïs. Ils ont pour ancêtre l’espèce Phaseolus macrolepis , dont on trouve encore aujourd’hui des spécimens dans les montagnes guatémaltèques. Le haricot a été introduit en Europe en 1564 par un monastère de Lisbonne. On le trouve aujourd’hui dans la plupart des jardins occidentaux. Le haricot nain vient d’une mutation du haricot grimpant qu’on appelle aussi haricot à rames.

On cultive les haricots nains en rangs distants de 45 cm. On les sème à 2 cm de profondeur à raison d’une semence aux 5 cm. Les haricots grimpants doivent être conduits sur tuteurs qu’on peut faire à partir de grillage à poules ou de longues branches disposées en forme de tente. Les plants atteignent facilement 2 mètres de hauteur. On sème les haricots grimpants à raison d’une graine aux 8 cm sur des rangs distants de 1 m, ou tout autour de la tente de branches, également aux 8 cm.

Tout comme il est peu exigeant pour le jardinier, le haricot est peu demandant sur le plan nutritif. Une petite dose de compost mûr lui suffit. Pour améliorer les rendements, on peut inoculer les semences avec la bactérie Rhizobium phaseoli , présente dans les inoculants à jardin. À cause de son origine tropicale, le haricot craint le gel et apprécie un sol réchauffé. On doit donc attendre en juin pour le semer.