Le jardin est un microcosme vivant à l’intérieur duquel toutes les composantes sont en relations étroites et permanentes. La somme de ces interactions fait en sorte que le milieu se comporte comme un corps vivant, disposant de ses propres mécanismes de défense, garants de son équilibre.
La clef de cet équilibre repose sur la diversité végétale du jardin qui assure sa biodiversité. Les arbres et les arbustes attirent les oiseaux qui y nichent et s’y alimentent. En période de nidification, ceux-ci sont de voraces prédateurs. Une paruline, par exemple, dévore jusqu’à 3500 pucerons à l’heure.
L’installation un plan d’eau, en plus d’attirer aussi les oiseaux, favorise la présence d’insectes bénéfiques comme les demoiselles et les libellules, de redoutables carnassières, et celle des batraciens dont les crapauds, de grands consommateurs de vers gris et de limaces.
Une importante diversité de fleurs attire une multitude d’insectes dont la grande majorité sont bénéfiques pour le jardin, assurant la pollinisation des fruits et légumes tout en contrôlant de nombreuses espèces potentiellement nuisibles. Citons le syrphe, un diptère qui ressemble à une guêpe au vol stationnaire qui se nourrit du pollen et du nectar de nombreuses fleurs . Ses larves se délectent de pucerons, de chenilles, d’acariens, de psylles et d’aleurodes.
La diversité végétale offre aussi l’avantage de perturber le système de repérage des insectes nuisibles en créant une confusion olfactive. À cet égard, les plantes à odeur forte comme les herbes aromatiques sont très efficaces, surtout lorsqu’elles sont placées en association intime avec les légumes . Alors, il ne faut pas hésiter à intégrer une multitude de fines herbes au potager car, en plus de prévenir la présence de ravageurs, elles portent en elles des promesses de plaisirs culinaires suaves sans fin.