Enfin le mois de mars avec ses journées qui rallongent! On peut semer, dès maintenant, nos vivaces et presque la totalité des annuelles, de même que de nombreux légumes (tomates, aubergines, piments, poivrons et céleris-raves) et des fines herbes (persil, origan, sauge, thym et ciboulette) . Voici un bref rappel de quelques règles de base pour réussir vos semis à l’intérieur.
On peut utiliser un grand contenant pour semer en rangées et sauver de l’espace (tracer les rangs avec une règle) . Cependant au moment du repiquage, vous risquez de déranger les plantules qui ne germent pas toutes en même temps. Il est donc de plus en plus recommandé de semer dans des petits pots individuels (dotés de trous de drainage) placés dans un bac à propagation avec dôme et de ne mettre qu’une ou deux semences par pot. Utilisez toujours un terreau stérile . Il existe d’excellents terreaux à semis commerciaux, légers et poreux. Humectez d’abord le terreau avec de l’eau tiède, remplissez les contenants et tassez-le légèrement. Semez uniformément, pas trop densément, et recouvrez les semences d’une mince couche de terreau ou encore de vermiculite . Certaines espèces demandent de la lumière pour germer alors que pour d’autres peu importe. Finalement, certaines ont besoin de noirceur; on peut alors déposer un linge à vaisselle sur le dôme. Ces informations sont généralement inscrites sur le sachet de semences .
L’arrosage se fait en laissant tremper les contenants dans de l’eau à la température de la pièce (21 ºC) , versée dans le bac à germination . Après chaque arrosage, recouvrez les contenants du dôme de plastique pour conserver l’humidité et la chaleur qui sont deux conditions essentielles à la germination . Éliminez le trop-plein d’humidité sur le dôme à chaque vérification.
Chaque jour, vérifiez si les semences ont germé . Aussitôt les plantules levées, placez les pots à la lumière vive : sous une source lumineuse artificielle ou sur le rebord d’une fenêtre exposée au sud ou sud-ouest. Idéalement, les jeunes plantules ont besoin de douze à quatorze heures de lumière par jour. Des sources de lumière artificielle d’appoint se vendent dans certaines quincailleries et jardineries, et assurément dans les magasins de culture hydroponique . Elles sont de plusieurs types et peuvent être combinées : les tubes fluorescents (Cool White, Grolux, Agrosun) et les ampoules (HPS Hortilux, HPS Son Agro, MH Cool Deluxe) . Il existe aussi des réflecteurs pour intensifier la lumière, mais on peut aussi utiliser du papier d’aluminium – ou une couverture de camping en aluminium – placé sous les pots.
En général, les plantules doivent être repiquées dans des contenants plus grands, dès que les premières feuilles sont bien développées. Repiquer les plants est essentiel pour qu’ils aient plus d’espace pour développer leurs racines jusqu’au moment de la transplantation à l’extérieur. À partir de ce stade, vous pouvez fertiliser avec des engrais à base d’algues, une fois par semaine. Certains plants devront être pincés, c’est-à -dire qu’il faut couper le bout de la tige avec les doigts, au-dessus des quatre à six premières feuilles. Cette intervention permettra au plant de se ramifier, d’être plus trapu et plus florifère par la suite.
L’avantage de faire ses propres semis est l’obtention de variétés rares ou difficiles à trouver chez les commerçants près de chez vous. C’est aussi la satisfaction de s’occuper dès le départ de nos plantes et de pouvoir jardiner deux mois avant de sortir dehors! Marie-Fleurette Beaudoin Responsable des publications horticoles chez Médias Transcontinental