Protéger les arbres fruitiers contre les rongeurs

Pendant l’hiver, les campagnols – communément appelés mulots – peuvent causer d’importants dommages aux arbres et aux arbustes, notamment aux arbres fruitiers (pommiers, pruniers, cerisiers, etc.) en grugeant l’écorce à la base de leur tronc . Les zones ainsi privées de leur écorce nuisent à la circulation de la sève élaborée (riche en sucres et en éléments nutritifs) par les feuilles vers les racines. De ce fait, il peut s’en suivre le dépérissement de l’arbre et même sa mort. Sans utiliser des produits répulsifs ou des poisons commerciaux, on peut protéger les arbres des mulots ou du moins diminuer les dégâts.

Ces petits rongeurs aiment les endroits où l’herbe est longue et dense, car ils s’en servent pour se nourrir et faire leurs tunnels, lesquels persistent même sous la neige. Il est donc conseillé de couper l’herbe très court près des arbres fruitiers . Pour repousser les campagnols, on peut aussi cultiver quelques plantes compagnes ayant un effet répulsif. C’est le cas entre autres de l’ail et de la fritillaire impériale. Déposer des gousses d’ail ou des rameaux de thuya à l’entrée des tunnels découragera les importuns.

De plus, il semble que ces petits rongeurs détestent les cheveux. On peut donc en mélanger une certaine quantité à de la terre près des tunnels et des arbres attaqués. Une autre solution très efficace est d’adopter un chat bien griffé! En effet, ce petit animal est très agile pour déceler rapidement la présence des mulots et leurs terriers. Il peut en éliminer un grand nombre en très peu de temps.

Finalement à l’automne, la pose d’un cylindre protecteur (en plastique spiralé, treillis de métal ou autre) autour de la base du tronc s’avèrera très efficace pendant quelques années (environ cinq ans) . Toutefois, à chaque année, il faut bien vérifier si la protection ne nuit pas à la croissance de l’arbre et remplacer le cylindre par un neuf, au besoin. À noter qu’il est déconseillé de confectionner un cylindre avec un matériau de couleur foncée; ce qui favorise le réchauffement de l’écorce, lors des journées plus douces de l’hiver, et sa destruction lorsque les températures s’abaissent à nouveau.