Quand ça ? Houx ça ? Gui ça ?

Quand ça ? Houx ça ? Gui ça ?

Qu’est-ce qui vient après le sapin et le très célèbre poinsettia ? Mise à part la bûche de Noël, je crois bien que c’est le gui et le houx. Petite histoire.

Les noms latins du houx et du gui sont respectivement Ilex aquifolium et Viscum album . Le houx est un arbuste à feuilles persistantes, épineuses, garni de baies rouges et dioïque par-dessus tout. Di quoi? Di-o-ï-que. Ce qui signifie que c’est une espèce dont les fleurs mâles ou femelles sont portées, séparément, par des individus unisexués distincts. Ainsi, un plant est soit strictement mâle ou strictement femelle . Si vous désirez des baies sur vos plants de houx, vous devrez donc posséder des plants mâles et des plants femelles . On dit qu’un plant mâle est suffisant pour 15 plants femelles […] ! Par contre, au Québec sachez que l’espèce indigène est Ilex verticillata .

Quant au gui, c’est un petit arbuste d’environ 50 cm de hauteur dont les baies sont blanches. Il s’agit d’une plante parasite qui est fréquemment retrouvée sur les plants de pommiers et peupliers, particulièrement en Europe. Sa tige peut s’enfoncer dans le bois et former un suçoir. Sa présence sur un arbre est signe que ce dernier risque fort bien de périr sous peu. Il est important de mentionner que le gui qui est utilisé au Canada et aux États-Unis comme décoration est le Phoradendron serotinum ou flavescens .

Cette dernière partie de la trilogie vous informe aussi sur la toxicité de nos vedettes du jour. Et oui, malgré toutes leurs légendes et histoires dignes des plus beaux contes, le houx et le gui possèdent des pouvoirs frémissants (avec un peu d’exagération!) . Ça fait peur, non ? La toxicité de ces deux végétaux se retrouve dans les baies . Cependant, chez le houx, cette toxicité ne semble qu’affecter les enfants. Sans tout de même vouloir vous faire peur, les symptômes d’empoisonnement sont des troubles digestifs, vomissements, diarrhées, grande salivation et douleurs abdominales. Mêmes signes pour le gui. Dans les deux cas, l’intoxication reste souvent de faible gravité. D’un autre côté, les feuilles et les branches du gui en infusion auraient des propriétés curatives.

Telle une histoire à l’américaine, celle-ci aura une fin digne d’un conte cendrilloné! Le houx est signe de grande résistance et d’immortalité, puisque ses baies rouges (si la variété le permet) représentent, selon une légende traditionnelle, les gouttes de sang symbolisant la couronne d’épines. Lorsque les soldats d’Hérode ont voulu s’emparer de la Sainte famille, le houx aurait étendu ses branches pour protéger Jésus et sa famille . Marie l’aurait donc béni lui donnant symbole d’immortalité. Le gui, de son côté, était offert par les druides lors des fêtes pour être suspendu à l’entrée de la maison en signe de protection. Il est un présage de bonheur. Avis aux chercheurs de lingots d’amour, la tradition veut que les amoureux s’embrassent sous le gui pour être protégés, couverts d’amour, de longévité et de bonheur. Le romantisme n’a-t-il pas toujours sa place en ce temps des fêtes? Gare à ceux qui s’achètent une branche de gui, le bonheur ne va qu’à ceux qui se la font offrir.