Tailler ses fleurs

Pour assurer une floraison abondante et continue à nos annuelles et nos vivaces, on doit tailler leurs fleurs fanées. Mais pas n’importe comment! Nos conseils.

L’élimination des fleurs mortes est souhaitable chez la plupart des plantes annuelles et chez certaines vivaces . Si on ne prend pas la peine de le faire, cela peut retarder ou carrément empêcher la formation de nouvelles tiges florifères . En effet, une fois leurs fleurs fanées, de nombreuses plantes forment des fruits, monopolisant ainsi une certaine quantité d’énergie au détriment de la production de nouvelles fleurs .

Vivaces

D’abord effectuée dans un but esthétique, la suppression des fleurs mortes chez les vivaces prévient aussi, dans certains cas, l’apparition de semis de qualité inférieure l’année suivante. Mais cette technique est surtout utilisée pour favoriser la production de nouvelles fleurs .

Plusieurs achillées (Achillea) , campanule (Campanula) , pieds d’alouette (Delphinium) , lupins (Lupinus) et népétas (Nepeta) , par exemple, offrent habituellement une seconde floraison si leurs fleurs sont éliminées dès qu’elles sont fanées. Bien que cela ne soit pas absolument nécessaire, répéter régulièrement cette opération tout au long de l’été permet aussi à certaines vivaces à floraison prolongée de décupler la quantité de fleurs qu’elles produisent.

L’élimination des fleurs mortes des vivaces se fait à l’aide d’un sécateur. On coupe les inflorescences fanées en biseau, à un angle de 40 à 45 degrés, à quelques millimètres au-dessus de la troisième ou de la quatrième feuille. On doit toutefois s’assurer qu’il y a, à l’aisselle de cette feuille, un bourgeon bien développé : c’est lui qui produira la tige portant de nouvelles fleurs . De cette façon, on obtient généralement des tiges suffisamment longues pour la confection de bouquets.

Pour ce qui est des campanules basses (comme Campanula carpatica et C. poscharskyana) , du géranium sanguin (Geranium sanguineum) ainsi que de certains cultivars du népéta (Nepeta x faassenii) , on enlève plutôt toutes les fleurs mortes à l’aide d’une cisaille en taillant les tiges de moitié. Dans le cas des népétas, une fois la seconde floraison passée, on peut encore couper les tiges afin d’obtenir une troisième floraison, qui se poursuivra jusqu’en septembre.

Pour une floraison plus abondante

En juin, on peut tailler certaines vivaces, tels quelques asters (Aster) et les cultivars d’hélénies (Helenium) et de phlox paniculés (Phlox paniculata) , afin d’augmenter leur production florale. La façon la plus simple consiste à saisir chacune des jeunes tiges entre le pouce et l’index et à la couper avec les ongles juste au-dessus d’une feuille. En raccourcissant l’extrémité des plants d’environ 5 cm, on favorise l’apparition d’un plus grand nombre de tiges, décuplant ainsi la quantité de fleurs produites, en plus d’aider les plantes à former des tiges plus stables qui ne nécessitent pas de tuteurs .

Pour fleurir abondamment tout l’été, les annuelles exigent aussi qu’on élimine régulièrement leurs fleurs fanées. La façon la plus simple consiste à saisir la fleur morte entre le pouce et l’index et à la couper avec les ongles. On prend soin de prélever du même coup l’ovaire, cette partie renflée située à la base du pistil et qui contient les graines . Chez les pétunias (Petunia) et les nicotines (Nicotiana) , entre autres, l’ovaire est placé sous la fleur .

Pour certaines plantes annuelles aux tiges plus dures, comme les marguerites arbustives (Argyranthemum frutescens) , l’élimination des fleurs mortes s’effectue à l’aide d’un sécateur. On taille les inflorescences fanées en biseau, à un angle d’environ 40 à 45 degrés, à quelques millimètres au-dessus de la première ou de la deuxième feuille, en s’assurant qu’il y a à l’aisselle de cette feuille un bourgeon bien développé. Pour la confection d’un bouquet, on coupe plutôt au-dessus de la troisième ou de la quatrième feuille afin d’obtenir des tiges plus longues.

Enfin, les hampes de fleurs fanées des pélargoniums (Pelargonium) , communément appelés géraniums, doivent être cassées directement à leur point d’attache sur la tige principale.

Tailler dès le début de la saison

On ne doit pas craindre de tailler sévèrement certaines annuelles tout de suite après la plantation, même si elles arborent quelques fleurs . Chez la plupart des cultivars de bidents (Bidens ferulifolia) , de pélargoniums-lierres (Pelargonium peltatum) , de pétunias retombants (Petunia) , de scaévolas (Scaevola aemula) et de verveines retombantes (Verbena) , la suppression de près de la moitié du feuillage les aidera à former une pousse plus dense et plus fournie, et à fleurir davantage.

Pour d’autres annuelles plus trapues et moins vigoureuses, le pincement, exécuté tout de suite après la plantation, a le même effet bénéfique sur la croissance et la floraison . Cette pratique consiste à tailler l’extrémité de toutes les nouvelles pousses d’une plante, en saisissant simplement la partie terminale des tiges entre le pouce et l’index et en la coupant avec les ongles juste au-dessus d’une feuille.

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