Savez-vous qu’après le café, le cacao et le sucre, on peut maintenant acheter des fleurs coupées équitables? On parle de plus en plus de protection de l’environnement, de prise de conscience globale et d’effort écologique. D’où viennent les marchandises que nous consommons et dans quelles conditions ont-elles été produites? Des révélations sur le travail des enfants et les pratiques écologiques désastreuses de dizaines de compagnies ont affecté plusieurs secteurs de consommation.
L’industrie florale a eu sa part de reportages-chocs sur les méthodes de culture polluantes et les conditions de travail désastreuses de milliers de travailleurs – et surtout de travailleuses – d’Amérique du Sud : exposition à des pesticides responsables de maladies chroniques, gaspillage et pollution de l’eau potable et contamination des sols.
Offrir des fleurs est synonyme de beauté et de plaisir. Selon l’entreprise Sierra de Montréal, les ventes des fleurs équitables représentent déjà de 15 à 20 % des ventes totales de fleurs au Québec. Son programme Sierra Eco, mis en place en 2004, vise à promouvoir la culture de fleurs dans des conditions qui respectent les travailleurs et l’environnement. On peut les acheter pour un coût légèrement plus élevé : les producteurs, eux, reçoivent de 2 à 4 cents de plus par fleur . Pour le moment, une vingtaine de fleuristes à travers le Québec vendent ces fleurs (pour la liste, voir le site Internet de Sierra Eco ( www.sierraeco.com) .
Produites dans des fermes colombiennes et équatoriennes, deux pays importants dans la production de fleurs coupées, les fleurs portant le label Sierra Eco sont cultivées avec le moins de pesticides possible ou encore avec des pesticides biodégradables approuvés par l’Organisation mondiale de la santé. Leur utilisation est rationalisée et doit respecter la santé des ouvriers qui sont formés et munis d’équipement pour se protéger. Un système de traitement et de purification des eaux empêche la contamination des puits d’eau potable de la population locale.
Autre innovation, les entreprises qui participent au programme doivent offrir des contrats de travail afin d’empêcher le licenciement arbitraire qui prévaut dans ces pays. Les femmes enceintes disposent de congés de maternité, et un horaire est aménagé pour les jeunes mamans pour leur permettre d’allaiter. Les entreprises sont encouragées à participer à la vie des villages en subventionnant le salaire de professeurs ou en finançant la construction d’écoles ou de dispensaires, améliorant ainsi grandement la vie des travailleurs et de leur famille .
La fête de la Saint-Valentin est un moment idéal pour dire d’une manière toute spéciale à nos proches que nous les aimons. Cette année, pourquoi ne pas acheter des fleurs issues de commerce équitable, et ainsi ajouter à nos promesses d’amour, une bonne conscience sociale.
Bonne Saint-Valentin à tous.